In Lyon, on the night of December 19th, a fire destroyed the roof and a part of the ancient squatted factory La Friche. The fire has been almost stopped when people decided to call the firemen, “in case”. Though firemen and police have quickly arrived, the fire was starting again to spread; the residents and visitors watched the roof burning down, while firemen didn’t seem so determined to put it out. The inhabitants, who found themselves with no home anymore, decided to squat the parking, and organize to open a new place. Later on, other details will clear the whole situation…
07/ 02 THEY HAVE OPENED A NEW CASTEL… come visit it!
Time is money!
Opened since 8 years, people have settled their life and ‘artistic’ projects there. This building and its associations faced court decision on November 8th. The court decided to give six more months. The Town Council, owner of that place, appealed this decision and asked for a new trial on January 26th. Seems they could not wait no longer: on January 5th, two demolition consents have been put up on the walls. They have been given on december 17th, three days before the burning. Indeed, two thousand square meter disappeared in the fire. Actually it represents only 5% of the total space.
The excuse of danger is then used to close down the building, and ignore justice conclusion, when at the same time, the owner already managed to get demolitions consents.
Holly security
During the fire, police tried to prevent some vans and cars, that were parked near by, to go out the building, using the excuse of emergency. Since then, the parking facing the building is squatted by the ex-residents. Even though La Friche was a legal project, people are treated like rats, and are still waiting for rehousing solution. The owner and his security expert granted a few hours each day to the inhabitants to take back their stuff. Eight years of material and living. “Today is the last day!”was a cop explaining. Wrong information, but easy way to put people under stress.
“Hurry up and take only your neccessary and vital things! -And my van? I need my van! – No, take only clean underwears and papers! – Why should i need clean clothes? to sleep outside? my van is my home! – You’ill be allowed to take your van later! Now, leave your place to someone else!”
During hours, people were waiting in front of the gate, and getting only 10 minutes each to pack, surrounded by policemen, escorting and watching you packing only your own workshop. A name and an identity card were asked to be able to enter: “We never know, some strangers to that place may enter and steal!”, claimed a cop. They anyway didn’t know the names of the residents. Later, a person who had a warrant was arrested on the parking.
On January 21th, people attempted to squat a new place, Le Fort Lamote, after a street parade. Quickly surrounded by tens of cops, they left demonstrating in the streets.
Here an extract from the Occupation Manifesto, of the Sergent Blandan parc:
6. The regaining of the parc for the public use is an obvious fact, precisely because now more than ever, the public space has turned so hostile to us. The contemporary towns, with their nutual bitter competition, find themselves less and less in a position to accept our presence. The unclassifiables, the rom people, the tramps, the artistes, the madmen, the enraged, all these whose praises are isung by the litterature and cinema- and the urban reality evicts. In Lyon, the architecture itself hinders us from laying down on a bench, from gathering with more than five people without arousing supsicion. We are not the sans-voix, but those whose voice, bodies, formes-of-lives, are not bear in the city.The gentrification process keeps cleaning the metropolis of its undesirable visitors and its regular rebels . The new ‘Lopssi 2’ law has been accepted in France, and endangers nomads, freaks and squatters. The old buildings don’t find any defence in their Seniority anymore. In Germany, a house-project is about to be evicted on February 2nd: the Liebig 14 has been first squatted in the early 90’s.
Follow more details on the local autonomous website rebellyon.info
Manifeste D’occupation
1. Si nous occupons aujourd’hui la caserne Sergent Blandan, c’est pour prendre au pied de la lettre le projet de parc de proximité expérimental proposé par la mairie et lui donner la consistance que jamais la logique de planification administrative ne pourrait lui conférer. Parce qu’en somme, nous allons lui donner une âme.
2. Si nous occupons la caserne Sergent Blandan aujourd’hui c’est parce que nous pensons que la citoyenneté telle qu’entendue par les institutions, fussent-elles participatives, est beaucoup trop exiguë pour permettre d’inventer de nouvelles formes de vivre ensemble. Nous pensons qu’agir dans la cité n’en passe pas nécessairement par les canaux bien référencés de la représentation politique ou même de la concertation, lorsqu’il s’agit comme ici de « renouvellement urbain ». La qualité politique de cette occupation tient précisément dans ce qui n’est habituellement jamais mis en jeu lors de ces concertations : la capacité des gouvernés à s’organiser par eux même.
3. « La concertation n’est pas là pour décider, ni dessiner ensemble…. Les élus et les services vont prendre des orientations pour le programme sur la base de contraintes budgétaires, réglementaires, technique […] La concertation, ce n’est pas de la coproduction. C’est une aide à la conception et à la création. Évidemment, on ne pourra pas tout prendre en compte. La charte de la concertation du Grand Lyon précise bien que la concertation est différente de la coproduction, et qu’en aucun cas, la codécision n’est juridiquement possible. » Un représentant du Grand Lyon (C.R Atelier de concertation, caserne Sergent Blandan 02/12/2008)
4. Dans les comptes rendus des concertations réalisées pour la réhabilitation de la caserne Sergent Blandan, les habitants du quartier ainsi que l’association de défense de la caserne ont fait preuve de leur détermination à voir le parc devenir un lieu public, favorisant la faune et la flore locale, l’histoire du site et la création artistique, mais surtout son ouverture. Un lieu véritablement public donc, élaboré et mis en oeuvre par les intéressés, les habitants, les usagers. Si nous occupons la caserne Sergent Blandan, c’est aussi pour en restituer la qualité d’usage et nous ne pouvons concevoir de ne pas associer pleinement les habitants à cette entreprise. Parce que nous ne sommes soumis à aucune « contraintes budgétaires, réglementaires ou techniques » associer les voisins et les usagers veut dire pour nous décider ensemble, coproduire, concevoir, créer, codécider de l’avenir du parc.
5. A aucun moment il n’est question pour nous de nous approprier cet espace au sens d’une prise propriétaire. Nous revendiquons l’usage des Bâtiments au titre de lieu public, de lieu d’expérimentation écologique, sociale et créative et pour cela nécessairement aussi de lieu de vie. Nous pensons qu’un lieu n’a d’esprit que s’il est habité et investi quotidiennement, et pour cela certains d’entre nous vivrons sur place. Nous voulons que le parc ne soit pas un lieu de passage mais là où il y aura lieu de s’arrêter. En ce sens, l’occupation est une tentative d’inscrire notre vie collective et partagée au coeur de la vie du parc.
6. La restitution du parc à l’usage public est une évidence précisément parce que jamais tant qu’aujourd’hui l’espace public ne nous était devenu aussi hostile. Les villes contemporaines, dans la compétition acharnée qu’elles mènent entre elles, sont de moins en moins en mesure d’admettre notre présence. Les inclassables, les roms, les clochards, les artistes, les fous, les énervés, tous ceux et celles que la littérature et le cinéma encensent et la réalité urbaine expulse… A Lyon, l’architecture même nous contraint à ne plus pouvoir nous coucher sur un banc, à ne plus nous réunir à plus de cinq sans attirer la suspicion. Nous ne sommes pas des sans-voix mais ceux dont la voix, les corps, les formes de vies, ne sont plus supportées dans la cité.
7. Depuis de nombreuses années, nous avons développé des savoirs faire écologiques liés à nos manières de vivre : la culture de la récupération, la fabrication et l’utilisation quotidienne de vélos, l’équipement de moteurs à l’huile sur les camions… Nous pensons que cette expérience trouvera parfaitement à s’épanouir dans le parc de la caserne, en construisant une centrale d’huile, des jardins partagés, des bassins de récupération d’eau de pluie, des toilettes sèches, un atelier de réparation et de construction de vélo et tout ce qui sera rendu possible par ce nouvel espace et qu’il reste encore à inventer.
8. Le caractère dissensuel de cette occupation n’est pas seulement formel mais constitutif de notre prise de parole. Il revêt une puissance propre, celle de refuser par avance le consensus et d’en faire un préalable aux débats. En faisant effraction, nous ne faisons qu’affirmer de manière positive notre capacité à participer à la chose publique, nous initions très pratiquement la possibilité d’imaginer autrement ce que veut dire habiter, créer et vivre en ville.
9. Cette occupation se veut un acte esthétique autant que politique, parce qu’elle modifie l’expérience urbaine, parce qu’elle s’immisce au cœur du problème de l’agencement des corps dans l’espace, parce qu’elle pose concrètement la question de la normalisation et de la sécurisation des espaces publics. Nous faisons acte de création en modifiant l’ordre sensible de l’urbain, pour y imprimer durablement une autre ambiance.
10. Nous ne pensons pas « qu’un autre monde est possible », nous travaillons à ce que ce monde-ci soit plus respirable.
Lyon, vendredi 21 janvier 2011
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07/02 Rillieux La Pape: a huge ancient building has been opened, and is now squatted.
http://lafrichevancia.blogspot.com/